Copenhague, la jolie capitale danoise

Copenhague

Visite de Copenhague en un jour

Nous avons eu 1 jour pour visiter Copenhague au Danemark. Le 17 juillet 2023 le MSC Fantasia, après être parti du port d’embarcation de Kiel, mouille enfin au port de Copenhague. Notre périple ne fait que commencer. En observant le large, les éoliennes dansent au loin, mélodieuse symphonie de pales qui rappelle l’engagement écologique de la cité danoise. Le Danemark, et sa capitale en particulier, est fier de son tournant vers les énergies vertes.

Copenhague, une ville regorgeant d’histoire et de charme, a été notre premier arrêt lors de notre croisière à bord du MSC Fantasia. L’excitation était palpable, malgré notre réveil matinal à 6h30. Nous avions hâte de découvrir cette capitale. Alors que nous avions prévu de quitter le bateau à 7h, nous avons décidé de partir pour 8h. Au petit-déjeuner, à 7h, la salle était calme, presque sereine, sans la cohue habituelle des croisiéristes.

Mais la surprise nous attendait en sortant du bateau : il pleuvait! La pluie, tenace, fait claquer ses gouttes sur le pont du bateau. Le bateau est amarré loin du centre ville (Oceankaj Cruise Terminal 3) donc nous devions prendre un moyen de transport. Nous avons hésité à prendre le shuttle MSC. Avec un tarif de 16 euros pour les adultes et 14 euros pour les enfants (60 euros au total), ce bus ne nous aurait menés qu’à la Petite Sirène. Etant donné le temps maussade, nous avons finalement opté pour une expérience plus touristique, le bus Red Sightseeing (Hop-on, Hop-off) à 84,6 euros pour notre famille, qui nous offrait davantage de possibilités de visites étant donné la météo peu clémente.

À travers les vitres embuées, Copenhague se dévoile tout d’abord sous une pluie battante. Nous avons décidé de ne pas nous arrêter aux différents points d’intérêt qui se succèdent devant nous. Le tour complet de la ville durer environ 1h30. Les explications fournies à bord du bus nous ont donné un aperçu fascinant de Copenhague, même sous la pluie.

L’église de marbre, majestueuse même sous cette pluie battante, nous salue de son dôme imposant. Le musée Ny Carlsberg Glyptotek, avec ses trésors antiques, nous promet une escapade culturelle pour une autre fois. Le parc de Tivoli, véritable joyau de la ville, semble s’assoupir sous la pluie, attendant des jours plus cléments pour s’éveiller dans toute sa splendeur. Le quartier de Nyhavn, avec ses maisons colorées alignées le long du canal, évoque des images de convivialité, d’amis attablés, partageant des rires et des boissons mais qui pour l’heure restent bien vides.

Ny Carlsberg Glyptotek

C’est un musée d’art qui conserve en son sein d’importants chefs d’œuvre de l’âge d’or danois. il regorge de sculptures étrusques et grecques. Ce musée se situe juste à côté des jardins de Tivoli.

Les jardins de Tivoli

Nous ne faisons que passer en bus devant les grilles des jardins de Tivoli. Ces jardins de Tivoli, nichés au cœur de Copenhague, sont bien plus qu’un simple parc d’attractions ou encore de beaux jardins : nous savons qu’il fait le bonheur des touristes, petits et grands ainsi que des danois depuis son ouverture en 1843. Fusion unique d’attractions palpitantes, de théâtres, de concerts et d’architecture pittoresque, Tivoli est un écrin de magie qui semble exister hors du temps. Nous n’avons malheureusement pas le temps d’y pénétrer et de découvrir ses secrets. Nous espérons donc que ce sera pour une prochaine fois.

Immeuble moderne de Copenhague

Au fur et à mesure des différents arrêts qui défilent, on se dit qu’il va falloir descendre du bus et nous nous mimes à espérer le retour du soleil tant désiré.

La belle de Copenhague

C’est vers une icône de la ville que nos pieds nous mènent en foulant le sol danois après ce tour en bus : la Petite Sirène. Alors que nous approchons de la belle, la pluie s’arrête, comme pour marquer le respect dû à cette figure emblématique. Elle, solitaire, immuable, contemple l’horizon, ignorant le temps et les saisons. L’averse a beau tenter de gâcher cette escale, c’est sous un soleil timide que Copenhague se dévoile enfin, avec ses charmes et ses attraits.

La Petite Sirène s’élève devant nous, semblable à une demoiselle mélancolique, seule et pensive sur son rocher dans le port de Copenhague, dans le parc Chruchill. Sa silhouette familière évoque le célèbre conte d’Andersen, gravé dans la mémoire collective. Malgré son isolement apparent, elle est entourée d’une foule incessante. Des milliers de touristes se pressent, capturant son image avec leurs appareils photos, chacun cherchant à emporter un fragment de son mystère et emporter le meilleur cliché de la belle.

Elle éveille en nous une rêverie profonde. Bien sûr, il y a l’histoire originelle que nous connaissons tous depuis notre tendre enfance, celle d’une sirène prête à tout sacrifier par amour. Mais face à elle, l’imagination s’emballe. On pourrait tisser d’autres récits, créer de nouvelles aventures, ou simplement se perdre dans les méandres de ses pensées mélancoliques.

Même si cette statue est plus modeste en taille par rapport aux autres trésors de Copenhague, son charme est incontestable. Elle incarne le cœur et l’âme de la ville, et demeure l’un des symboles les plus reconnus de la capitale danoise. Bien qu’il y ait tant à découvrir à Copenhague, avec ses quartiers pittoresques, ses musées et ses parcs verdoyants, la visite ne serait pas complète sans un arrêt devant cette icône, silencieuse et immuable, gardienne des secrets du Nord.

Moulin du Kastellet

La citadelle du Kastellet se dresse au loin, bien visible avec son moulin. Elle bénéficie d’un parc reconnaissable en étoile qui est surtout visible depuis une hauteur.

La colonne Iver Huitfeldt Memorial

Situé dans les jardins de Langelinie, non loin de la Petite Sirène, ce mémorial se dresse dans le ciel de Copenhague. Il commémore la mort de Iver Huitfeldt qui était un officiel de la marine danoise mort pendant une bataille de la grande guerre nordique.

La fontaine de Gefion et l’église Saint-Alban

La fontaine de Gefion, majestueusement installée à Copenhague, est l’une des fontaines les plus grandes et les plus impressionnantes de la ville, illustrant la légende de la déesse scandinave Gefion. Selon la mythologie nordique, le roi de Suède a promis à Gefion autant de terres qu’elle pourrait labourer en une nuit. Usant de sa malice, elle transforma ses quatre fils en bœufs et, grâce à leur force, elle parvint à arracher un morceau massif de la Suède, créant ainsi l’île de Seeland sur laquelle se trouve Copenhague. La fontaine, sculptée par Anders Bundgaard en 1908, représente Gefion tenant un fouet, conduisant ses fils devenus bœufs, dans une mise en scène dynamique et puissante. L’eau de la fontaine s’écoule avec vigueur, donnant l’illusion du mouvement et de l’énergie de cette nuit mythique.

Non loin de là, nichée près de la citadelle du Kastellet, l’église Saint-Alban se dresse fièrement. Cette église anglicane, avec son architecture gothique anglaise et son clocher élancé, est un rappel poignant de la présence britannique dans la ville. Elle est dédiée à Saint Alban, le premier martyr britannique, et sert de lieu de culte pour la communauté anglicane de Copenhague. Son emplacement pittoresque, avec ses alentours verdoyants et la proximité de la citadelle, en fait un lieu paisible et spirituel, contrastant avec l’effervescence urbaine.

Ensemble, la fontaine de Gefion et l’église Saint-Alban forment un duo historique et culturel, témoignant de la richesse et de la diversité du patrimoine danois.

Statue Princesse Marie de Danemark

Un peu plus loin sur la promenade de Langelinie, se trouve cette magnifique statue de bronze de la princesse Marie surplombant une femme et son fils.

Statue du roi Frederik IX du Danemark

The Maritime monument

Non loin de la petite sirène sur la promenade de Langelinie se dresse la statue d’une femme ailée. Après la femme poisson, voici la femme oiseau. Ou peut être est-ce un ange. Il s’agit en réalité d’un monument commémorant les marins civils danois qui ont perdu la vie pendant la Première Guerre mondiale.

Immeuble danois.

Eglise de marbre Frederiks Church

Vue du bus sous la pluie.

Vue depuis la place royale. C’est tout de même plus joli avec un peu de ciel bleu.

Palais d’Amalienborg et sa place royale

Le palais d’Amalienborg, situé au cœur de Copenhague, est plus qu’un simple édifice : c’est le symbole vivant de la monarchie danoise. Composé de quatre bâtiments identiques disposés autour d’une place octogonale, il sert de résidence d’hiver à la famille royale. La majesté du lieu est accentuée par la statue équestre de Frederik V, trônant au centre de la place, rappelant le rôle de ce monarque dans la fondation du palais.

Au-delà de l’architecture rococo raffinée des bâtiments, ce qui attire particulièrement l’attention des visiteurs, ce sont les gardes royaux, ou “Gardehusarer”, reconnaissables à leurs uniformes bleu foncé et à leurs bonnets d’ours. Ces gardes, au-delà de leur fonction cérémonielle, sont un véritable symbole de la tradition et du prestige de la monarchie danoise. Chaque jour, la relève de la garde offre un spectacle incontournable pour les touristes, alliant rigueur militaire et rituel ancestral, reflétant ainsi la continuité et la pérennité de la couronne danoise au sein d’Amalienborg.

Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps d’attendre la relève de la garde.

Quartier de Nyhavn, le quartier le plus populaire de Copenhague

Direction Nyhavn avec ses ponts, ses maisons colorées et ses bateaux.

Le port où sont amarrés de nombreux voiliers se révèle sous son meilleur jour nous présentant cette carte postale bien connue et typique du paysage de la capitale.

Havnegade Harbour promenade, les clochers de la Bourse et Palais de Christiansborg

La Havnegade Harbour promenade, s’étirant le long du port de Copenhague, est l’une des promenades les plus pittoresques de la ville, offrant une vue panoramique sur le bouillonnement urbain et maritime. En flânant le long de ses quais, on est captivé par l’harmonieuse juxtaposition des bateaux amarrés, des cyclistes pressés et des cafés en plein air, où les locaux et les touristes s’attardent pour savourer la beauté du paysage.

En levant les yeux, on ne peut manquer de remarquer les clochers emblématiques de la Bourse, reconnaissables à leurs spirales entrelacées, formant un dragon à quatre queues. Ce bâtiment historique, avec son architecture renaissance hollandaise, évoque la prospérité et l’importance du commerce pour la ville. Non loin de là, le Palais de Christiansborg se dresse avec majesté. Siège du Parlement danois, de la Cour Suprême et du Bureau du Premier Ministre, ce palais est un carrefour du pouvoir et de l’histoire danoise. Sa silhouette imposante, dominée par sa tour, est un rappel constant de la richesse culturelle et historique de Copenhague, faisant de cette promenade le long de Havnegade une véritable immersion dans l’âme de la ville.

Le quartier Christianshavn

Nous nous dirigeons ensuite vers le quartier de Christianshavn. Notre but est de nous rendre à Christiania en passant par l’église de Notre-Sauveur, visible de loin et reconnaissable grâce à son clocher en spirale.

Eglise de Notre-Sauveur

Nous avions hâte de visiter l’Église de Notre-Sauveur, mais le système de réservation en ligne et la nécessité de réserver une heure précise nous ont empêchés de le faire. En effet, il n’y avait pas de guichet et il fallait obligatoirement réserver les billets en ligne.

Quelques clichés rapides puis direction Christiania.

La ville “libre” de Christiania

Le quartier atypique de Christiania a été la surprise de la journée. Ce quartier hippie est à la fois intrigant et déroutant. Les graffitis y sont magnifiques, témoignant d’un esprit libre et artistique.

Lors de notre visite à Copenhague c’est peut être ce quartier de Christiania qui nous a le plus marqué.

Christiania, souvent qualifié de “ville libre”, est en réalité une enclave autoproclamée autonome au cœur de Copenhague. Fondée en 1971 par un groupe de squatteurs et d’artistes, elle est devenue une sorte d’utopie sociale, une expérience unique dans la modernité danoise. Avec ses règles propres, ce quartier a longtemps fonctionné comme une société à part, défiant les normes et les conventions.

Cette grande fresque marque l’entrée du quartier.

Ce troll qui marque l’entrée du quartier nous souhaite la bienvenue au pays des merveilles. Nous savons ce que cela signifie après avoir lu de nombreuses choses sur ce quartier. En effet, ici la drogue est en vente libre. Nous allons le découvrir.

En déambulant dans les rues de Christiania, on se sent immédiatement transporté dans une autre époque, une autre dimension. Ce quartier hippie est, sans conteste, intrigant. Il dégage une atmosphère de liberté, de résistance, mais aussi de communauté. Les maisons, souvent fabriquées de bric et de broc, côtoient des espaces verts luxuriants, des ateliers d’art, des restaurants et des boutiques.

Mais ce qui m’a vraiment interpellé, ce sont les graffitis. Partout, les murs sont couverts d’œuvres artistiques, de slogans politiques, de dessins aux couleurs vives. Ces graffitis, bien plus que de simples dessins, témoignent d’un esprit libre, contestataire et résolument artistique.

Toutefois, Christiania a aussi ses zones d’ombre. C’est notamment le cas de Pusher Street, la rue des vendeurs. Les dealers ne se cachent pas et vendent leurs produits au grand jour. C’est un véritable business de toutes sortes de drogues, beuh, marijuana, de quoi envoyer tout le monde au pays des merveilles. Nous le comprenons maintenant. D’ailleurs il est strictement interdit de prendre des photos des commerçants de ce quartier. Ils nous le rappellent sans cesse.

La vente de cannabis, bien que techniquement illégale au Danemark, y est tolérée. C’est d’ailleurs l’une des principales attractions du quartier pour de nombreux touristes. Et c’est ici que l’on a appris une leçon importante : la discrétion est de mise. Les vendeurs n’apprécient guère les objectifs des appareils photo. Même si notre intérêt se portait sur les graffitis environnants, nous avons dû nous abstenir de prendre des photos à proximité des stands. Une règle non écrite mais essentielle pour le respect des résidents et la tranquillité du lieu.

Nous poursuivons donc notre découverte des magnifiques graffitis qui ornent ce quartier tout en assurant la discrétion des commerçants.

En somme, notre visite à Christiania a été un véritable voyage dans le temps où on a pu ressentir le pouls d’une communauté qui, malgré les pressions extérieures et les tentatives de normalisation, continue de défendre ses valeurs et sa vision du monde.

Si vous vous rendez à Copenhague, nous vous recommandons vivement de visiter Christiania, non pas comme un simple touriste, mais avec un esprit ouvert, prêt à découvrir et à apprendre. Mais n’oubliez pas : ici, plus qu’ailleurs, le respect des lieux et des personnes est primordial.

Lors de notre visite à Christiania, le ciel a commencé à s’assombrir de nouveau, et la pluie menaçait. Un orage grondait dans le ciel de Copenhague C’était le signe qu’il était temps de retourner à notre bateau avant de se retrouver trempés. Nous avons donc repris notre bus hop on-hop off avec arrêt à La Petite Sirène afin de reprendre un shuttle pour le terminal 3. Malheureusement, le temps nous a manqué pour savourer un repas danois typique, car notre priorité était d’explorer autant que possible cette ville merveilleuse tout en tenant compte d’une météo capricieuse.

Conclusion

Copenhague est une ville magnifique, colorée, riche d’histoire et d’art. Par tous les temps elle a un charme incontestable. En plus d”être une ville, elle est aussi la capitale du Danemark et qui plus est, une capitale royale ! Il faudrait prévoir davantage de temps dans cette belle ville. Nous n’avons pas pu tout voir et repartons un brin frustrés mais avec de belles images plein la tête. Nous avons hâte de découvrir les prochaines escales de notre circuit qui s’avère merveilleux !

Notre vidéo de Copenhague en un jour

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