Visite du Paris underground : les catacombes

Fort Boyard

Visiter les catacombes de Paris c’est un peu comme remonter le temps et entrer dans une partie de l’histoire parisienne. C’est visiter Paris autrement que le Paris de la fête, des cabarets, du Moulin-Rouge et des musées…

C’est morbide et sans doute un peu glauque mais on peut dire qu’il y a foule ! Le morbide attire apparemment. Le nombre d’entrées est compté et un nombre déterminé de personnes est autorisé à être en même temps dans ces galeries. Pour pouvoir entrer, il faut donc prendre son mal en patience et attendre qu’une personne sorte pour qu’une autre puisse entrer. Notre conseil pour visiter les catacombes est d’y aller tôt, avant l’ouverture.

Bien sûr, ce n’est pas une visite à faire avec de jeunes enfants, mais plutôt avec des ados. Nous y sommes donc allés seuls.

Pour se rendre aux catacombes arrêt Métro : Denfert-Rochereau

Nous descendons un escalier de 130 marches qui nous mène à 20 mètres sous la terre. Pour se repérer sous la terre, les noms des rues sont également inscrits sur des panneaux en  pierre.

Une certaine signalétique a été instaurée afin de reconnaître où nous nous trouvons dans ce réseau souterrain et de savoir quel architecte a aménagé telle ou telle partie du sous-sol.

Nous parcourons ainsi 1,5 km sous terre. Ce parcours n’est pas adapté aux personnes à mobilité réduite.

Nous poursuivons notre chemin dans les galeries souterraines qui ont servi autrefois de carrière. A l’époque, en effet, du calcaire en était extrait. Cela date de l’époque médiévale.

Puis ces carrières souterraines désaffectées ont servi d’ossuaire recueillant tous les ossements des cimetières du centre de Paris qui fermaient les uns après les autres dans le but de préserver une certaine salubrité publique.

D’ailleurs, en haut de la porte d’entrée de l’ossuaire, on peut lire l’écriteau mettant en garde le visiteur ‘Arrête, c’est ici l’empire de la mort’. Le visiteur est ainsi averti.

Les ossements, crânes et os ont donc été entassés afin de former des murets et ornent certains murs dessinant des cœurs par endroits.

Des stèles précisent de quel cimetière proviennent les ossements ainsi disposés.

Ce lieu est empreint d’une certaine quiétude. On a un sentiment de respect qui nous envahit dans cet endroit paisible où nous devons chuchoter et ne pas toucher les ossements.  Il y a une certaine mise en scène de tous ces ossements.

Notre parcours souterrain se poursuit lentement et nous amène à la fontaine de la Samaritaine. Cette fontaine est en fait un puits dans lequel les ouvriers des carrières puisaient de l’eau pour fabriquer leur mortier.

On peut voir aussi des sortes de sculptures taillées dans la pierre.

Enfin, un énorme pilier recouvert d’ossements trône dans une crypte.

En face de la sortie des catacombes se trouve un magasin où l’on peut acheter toutes sortes d’objets faisant référence aux catacombes : livres, crânes, objets divers…

C’est une visite intéressante à faire une fois. D’ailleurs, les catacombes ouvertes au public ne représentent qu’une infirme partie du réseau souterrain existant. Il y a effectivement des kms et des kms de galeries.

D’ailleurs chaque année, des jeunes en quête de sensations fortes tentent de s’introduire dans les catacombes et encourent de graves dangers. Certaines soirées sont organisées en toute clandestinité. C’est le Paris underground.

 

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